Création de l’appellation : 11 septembre 1936
Vins rouges exclusivement
Rendement moyen à l’hectare : 35 à 49 hl/ha
Production : 252 hl ou 35 516 bouteilles
9,40 hectares
L’appellation Romanée-Saint-Vivant fait le lien entre les origines gallo-romaines de la vigne en Bourgogne et son développement extraordinaire par la vie monastique médiévale et moderne.
En effet, Romanée vient de Romain ; la vigne étant arrivée par l’hégémonie romaine des premiers siècles de notre ère sur l’Europe. Cependant, cette origine est contestée car le terme Romanée pourrait aussi être un dérivé du vieux français « romenie » qui évoque alors un vin légendaire des îles grecques.
Attelons-nous maintenant au second vocable : Saint-Vivant. L’abbaye Saint-Vivant fut fondée à la fin du IXème siècle par des religieux qui cherchaient un lieu à l’abri et reculé pour échapper aux invasions normandes. Ils s’établirent ainsi à Vergy, petit village des hautes-côtes de Nuits. Saint-Vivant était un mystique du neuvième siècle dont les reliques étaient précieusement gardées par ces moines en fuite. C’est au XIIème siècle que la congrégation religieuse (sous l’autorité de Cluny) reçut du Duc Hugues II de Bourgogne des terres (bois et champs) et cent ans plus tard des vignes. (« joignant le Clos des moines de Vergy »)
C’est en 1765 que l’appellation actuelle Romanée-Saint-Vivant est citée pour la première fois.
C’est le plus vaste des Grands Crus de Vosne-Romanée par la taille (dix hectares sur la partie basse du coteau) mais le moins impressionnant en terme de pente ( 2 à 7 % seulement). A une altitude de 260m seulment à son sommet, il est popsé sur une géologie différente de celle de ses voisins.
La terre y est épaisse et l’origine de son sol est plutôt récente comparée aux autres puisqu’elle date de l’Oligocène (34 à 23 millions d’années). L’érosion a produit des petits galets qui offrent un bon drainage au sol. Ces pierres cassantes laissent apparaître une marne de couleur rose saumon (oxydes de fer) sur le bas de la vigne.
En remontant la pente douce, on trouvera des petites dalles de calcaire comme on en trouve dans les pentes plus ardues.
Le Romanée-Saint-Vivant est dit « béni des dieux ». Exposé à l’est tout en étant plat, il ne bénéficie pas de l’ensoleillement de ses voisins, pourtant il ne souffre jamais du gel. Comme si, malgré un terroir sans exception, il donnait des vins exceptionnels.
Domaine de la Romanée-Conti (Vosne-Romanée)
Domaine Leroy (Meursault)
Maison Louis Latour (Beaune)
Domaine Jean-Jacques Confuron (Premeau-Prissey)
Domaine Poisot (Aloxe-Corton)
Domaine Hudelot-Noëllat (Chambolle-Musigny)
Domaine Arnoux-Lachaux (Vosne-Romanée)
Domaine de l’Arlot (Premeau-Prissey)
Domaine Dujac (Morey-Saint-Denis)
Domaine Sylvain Cathiard et Fils (Vosne-Romanée)